5.2.15

La finance mord

Nous sommes arrivés au stade où les financiers et les institutions qui leur appartiennent (Union Européenne, BCE, FMI) clament haut et fort qu'il "ne peut pas y avoir de démocratie contre les traités européens", que l'investisseur est le souverain avant le peuple, et que si l'on doit choisir entre la survie avec un minimum syndical de dignité (on ne parle pas de soviets ni de révolution) et la soumission totale aux dogmes inhumains du néolibéralisme, il faudra choisir la deuxième option. Étonnant moment de sincérité chez ces habitués de la litote et de la périphrase. Ils se croient tellement inattaquables qu'ils se permettent de revenir à une phraséologie féodale ou néo-esclavagiste, de type "vous nous appartenez". 


Dès lors, il existe deux options possibles. La première, qui a cours en France, consiste à abdiquer, à leur cirer les pompes et à oublier qu'il ait pu être question qu'il en aille autrement. On travestit les mots pour que par exemple "démocratie" devienne synonyme de choix cosmétique entre deux fondés de pouvoir du capital, on se dit qu'il faut bien vivre et qu'après tout "le rapport de forces ne nous est pas favorable". Servitude volontaire, consentement à l'esclavage, etc. 

Il y a une deuxième option. Celle qui consiste à se dire que le rapport de forces, c'est nous. Il en découle qu'il s'agit de mettre à la porte les malveillants en confisquant leurs biens, avec une bonne fessée déculottée pour l'exemple. C'est une voie difficile, qui comporte des conséquences funestes, mais qui est la seule à garantir un minimum de liberté collective. Il semblerait, même s'il est tôt pour tenir des propos définitifs, que la Grèce s'engage dans cette voie. Pour cela, aucune volonté ne sera de trop. Il s'agit donc de faire de ce noble combat notre combat. 

Longue vie au peuple Grec !

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